Dépasser son angoisse du télétravail avec la kinésiologie

Je ne sais pas pour vous, mais  le télétravail a été un réel challenge pour moi. Dans cet article, je vous partage non pas l’expérience d’Il ou d’Elle – les personnages emblématiques de ce blog – mais la mienne. Je vous remercie donc de votre indulgence 😉

Tout d’abord, il faut que je vous dise quelque chose : Le télétravail et moi ça a toujours fait 2, pour ne pas dire 44. Le pire c’est que je ne le savais pas avant d’y être confrontée de prés. Nous nous sommes rencontrés sur le tard, et cette rencontre a été complément fortuite. Comme pour des millions de gens en France et ailleurs, je l’ai connu et subi pendant le 1er confinement. L’angoisse ! 😨

Avant cela, pour moi le télétravail, c’était une flexibilité accordée par le manager. Une livraison à recevoir à la maison entre 8h et 17h, pour ouvrir le PC juste avant son RDV chez le toubib, ou en cas de gueule de bois. (Do not judge me please) 🙈! C’était la solution rêvée pour ça.

L’acclimatation difficile 

Avant le confinement, j’étais plutôt du style à aller avec grand plaisir au boulot. Vous connaissez cette collègue bavarde qui vous donne l’impression de glander toute la journée ? D’être scotchée à la machine à café ? Vous savez celle qui accompagne les fumeurs en pause clope alors qu’elle ne fume pas ? Tadaaaa ! Cette collègue c’est moi.

Le confinement arrivé, comme beaucoup de gens, je me suis retrouvée bloquée derrière mon PC dans ma cuisine. Ma sœur était dans le salon en chômage partiel. Je ne vous raconte pas le décalage : Le jour et la nuit ! J’ai mis 7 jours à me rendre compte que lorsque j’étais en call sur Teams, elle n’avait plus de connexion pour Netflix ! L’horreur 😨

Bref, revenons en à nos moutons 🐑🐑🐑… Pendant ce fameux confinement, ayant une casquette de chef de projet, j’ai été mobilisée sur le déploiement du télétravail. J’ai enchaîné un millier de call (j’ai un coté marseillais que j’assume), à (essayer de) répondre aux problématiques des uns et des autres.

Avec un peu de recul, cette privation de liberté liée au covid et le fait de me retrouver derrière un PC sans cette palette de communication informelle, non verbale, m’ont limité dans mon champ d’action. Pensant que je ne faisais pas assez bien, ni assez vite, je me suis sentie en situation d’échec avec un sentiment fort d’impuissance.

La panique est à mon bord 

A la fin du confinement, je n’ai clairement pas fait partie de la team “J’ai adoré mon confinement”. Moi, j’étais lessivée, je voulais simplement sortir de chez moi, je n’arrivais plus à voir mon appart en peinture. 

Comme beaucoup d’entreprises, la mienne a rendu son bail, déménagé dans des locaux 3 fois plus petits et a mis en place un télétravail obligatoire. Chez moi, ça a simplement déclenché une espèce d’alarme sourde dans ma tête et dans mon corps. Je crois que c’est la première fois de ma vie, que j’avais envie d’être syndiquée, de manifester et de f**** le Dawa. J’étais prête à m’enchaîner à un bureau et d’y rester. D’ailleurs, je l’ai presque fait. 

Pendant 6 mois, j’ai usé de tous les stratagèmes pour aller “sur site”. Faire réserver ma place sur l’outil par ma stagiaire (🤍). Demander à l’office manager de ne pas reporter ma venue dans l’outil. Supplier ma boss de me laisser venir et faire fi des règles de l’entreprise. C’est fou ce que le désespoir peut vous faire faire… On se parle quand même d’un bureau et d’une chaise.

Je me suis même faite convoquée par ma DG pour présentéisme aggravé… Un comble ! Pour vous dire vrai, j’étais prête à mettre mon job dans la balance, cette peur intérieure était trop forte pour faire la sourde oreille.

Difficulté de concentr

Comprendre mes peurs et m’en libérer 

Ça à l’air fou comme ça, mais le télétravail m’a fait sortir de ma zone de confort et cela dans plusieurs dimensions différentes. Dans ma vie pro, dans mon rapport à l’autre et dans mon rapport à moi. Oui, je sais je viens d’inventer un concept : la zone de confort multidimensionnelle.

Pour la première fois de ma vie, j’ai exposé une part de vulnérabilité au travail. Et clairement ce n’était pas un choix. Sentir dans le regard de mes collègues leur incompréhension, me renvoyait à mes propres interrogations et mon incapacité de “traiter” et surtout de comprendre d’où venait cette peur.

Quand la kinésiologie s’en mêle 

Lucky me ! À l’époque, je suis étudiante en kinésiologie, et chaque semaine je vais en cours et je travaille sur un ou plusieurs objectifs. A vrai dire, la liste de mes objectifs est longue comme le bras🤐. Je vous rassure après 2 ans de formation, j’en ai moins. Pour beaucoup d’entre nous, le confinement est un vieux souvenir. De mon coté, je n’avais pas réussi à dépasser cette angoisse de télétravailler. 

Nous entamons la séance en kinésiologie psychoémotionnelle avec mon objectif : je télétravaille sereinement 

Mon collègue me teste d’abord une émotion, celle qui sort est plutôt éloquente : Laissée pour compte et ignorée.

Pour moi, cela faisait écho au confinement évidemment, mais également à ma gestion du projet de déploiement du télétravail. 
2 prises de conscience me percutent : 
  • La première : je déployais un projet qui me mettait mal à l’aise, étant moi même en fragilité sur le sujet. J’ignorai cette petite voie intérieure en moi (rien que ça #DramaQueen).
  • La deuxième : je me sentais laissée pour compte et ignorée. Comme beaucoup de femmes, je me suis rendue compte que beaucoup de nos chers collègues masculins nous coupaient la parole. Pour tout vous dire, je ne compte plus les fois ou j’ai prononcé cette phrase : “Excuse moi tartempion, est ce que je peux finir ma phrase s’il te plaît 😤 😡
Après cela, mon collègue recherche un âge ou s’est déclenché cette angoisse. J’étais persuadée que c’était mon âge actuel qui allait ressortir, et bien que nenni !
L‘âge qui ressort c’est 10 ans. 
 Je n’arrive pas à faire le lien, par consequent mon collègue reteste une émotion à cet âge là pour m’aider. L’émotion est immobilisée dans l’indifférence. 
Et Voila ! 3e prise de conscience : effectivement, enfant, je me suis souvent retrouvée derrière mon bureau devant mes devoirs, bloquée entre la chaise et le bureau sans pouvoir bouger. Je restais là, figée, dans l’indifférence (ressentie) de ma famille à qui je n’arrivais pas à demander de l’aide de peur d’être perçue comme bête.
 A toutes fins utiles, petit article de Welcome the Jungle sur les relations sociales en remote 

La libération des émotions 

Rien de plus simple, nous tombons sur un protocole de visualisation positive. Je ne sais pas si vous le savez, mais le cerveau ne fait pas la différence entre un vrai souvenir et un inventé. La visualisation permet surtout de se libérer d’un stress d’une situation mal vécue. 
Mon collègue me demande de me visualiser à 10 ans, à mon bureau en train de faire mes devoirs, dans la sérénité. Je me vois faire toutes les matières ou j’ai des difficultés tranquillement et sans blocages.
Je mets à ce souvenir un cadre, une couleur et une émotion : je ressens cette sérénité qui m’a tant manqué enfant.
Enfin, je finis la visualisation et nous clôturons la séance. 
Je ne sens plus d’angoisse, je suis apaisée.

 

Et maintenant ? 

Je pense que j’ai eu du nez avec cette séance. Elle m’a servi au delà du télétravail. Je n’ai pas vu comme un frein le fait de me lancer en kinésiologie. En tant qu’auto entrepreneuse, je suis souvent derrière mon PC

D’ailleurs, je vous écris cet article de cette même cuisine que je ne supportais plus à l’époque. Aucune gêne, sinon ma capacité a grignoter tout ce qui traverse mon champ de vision, mais ça, ça fera probablement l’objet d’un autre article 🙂